Un frontalier est une personne qui exerce sa profession dans un pays autre que celui où elle réside. L’activité qu’elle exerce peut être indépendante, salariée, lucrative ou bénévole. Pour être considéré comme tel, le salarié doit retourner à son domicile au moins une fois par semaine. Pour bénéficier de ce statut, certaines conditions doivent être remplies. Pour les connaître, suivez le guide.
Comment faire pour devenir frontalier ?
D’emblée, il importe de définir ce qu’est un frontalier. Il s’agit d’une personne qui exerce ses activités dans un pays limitrophe qui fait partie de l’Union européenne. Sa particularité est qu’elle n’y réside pas. Sa résidence se trouve dans son pays d’origine. Il a même pour obligation d’y retourner tous les jours ou au moins toutes les semaines.
Il est à différencier du statut d’expatrié. Celui-ci reste le salarié d’une société, mais qui est appelé à exercer à l’étranger pour le compte de sa compagnie. Son contrat de travail reste alors en France.
Pour devenir frontalier, il faut tout d’abord trouver un boulot dans le pays dans lequel on veut travailler. Si vous souhaitez travailler en Suisse par exemple, vous pourrez vous renseigner sur les offres d’emploi frontalier en Suisse. L’une des conditions nécessaires est ainsi de posséder un contrat de travail dans un des pays de l’Union européenne. L’intéressé doit aussi vivre dans l’un de ses pays.
En dernier lieu, pour bénéficier du statut de frontalier, l’entreprise qui vous a engagé doit requérir un permis de travail G. Il s’agit d’une autorisation spécifique pour les frontaliers. Sa durée de validité est de 5 ans au maximum. Il existe des cas où le permis n’est accordé que pour une période inférieure à 1 an. Ainsi, il est valable seulement pour la durée de contrat de travail. Il est renouvelable. La demande pour son renouvellement doit se faire au moins 2 mois ou 2 semaines avant la fin de sa validité.
Quelle assurance pour les frontaliers ?
La question de l’assurance maladie revient souvent en ce qui concerne les frontaliers. Il faut savoir que les autorités permettent à ces travailleurs de faire le choix de s’assurer auprès de la compagnie de son choix. C’est le cas notamment pour les frontaliers suisses. L’on doit préciser que la France et la Suisse ont signé un accord qui donne aux travailleurs un droit d’option. Ainsi, vous pouvez vous inscrire auprès d’une caisse d’assurance maladie soumise au régime légal suisse LaMal. Il vous est également possible de vous affilier auprès du régime d’assurance maladie des frontaliers ou CMU en France.
Il faut savoir que l’exercice du droit d’option se fait dans une période de 3 mois après la date d’obligation d’assurance. Pour vous aider à faire le bon choix, il est conseillé de passer par un comparatif mutuel frontalier.
Sachez qu’au-delà de ce délai, vous serez automatiquement affilié à la LaMal. Seul un changement de statut juridique peut vous en faire sortir.
Quelle banque choisir pour un frontalier ?
Les frontaliers doivent s’organiser s’ils veulent gérer efficacement leur argent. Il faut savoir que s’ils travaillent en Suisse, les salaires qu’ils vont percevoir seront en CHF et qu’ils devront les changer en euros pour pouvoir effectuer des achats ou des paiements dans les autres pays membres de l’Union européenne. Ils ont ainsi besoin de :
- Un compte CHF pour la réception des salaires,
- Un service de change de devises,
- Réaliser des virements et des transferts internationaux.
La solution qui s’offre aux frontaliers est d’avoir un compte bancaire dans les deux pays. Vous pourriez ainsi opter pour une banque frontalière suisse pour recevoir votre salaire. Le choix des établissements de crédit traditionnels peut alors être une bonne solution. L’on doit toutefois prendre le temps de comparer les offres et d’évaluer les prix. À noter qu’ils peuvent varier considérablement d’un organisme financier à un autre.
Pour effectuer vos différentes transactions dans l’Hexagone, mieux vaut ouvrir un compte en France. On a un large choix entre les banques traditionnelles et les organismes financiers en ligne. Pour faire le bon choix, il est recommandé de mettre en parallèle les offres et les tarifs pratiqués par ces derniers. À noter que les prestations proposées par les banques en ligne sont nettement plus intéressantes en termes de prix.